Même s’il n’a jamais été médicalement prouvé, que certains aliments protègent de certaines maladies, des études scientifiques prouvent que les personnes ayant une alimentation saine et bien équilibrée sont moins atteintes par la maladie que les autres.

La démence sénile

Il a été récemment prouvé que le stress oxydatif  favoriserait la survenue de la démence sénile. Pour la prévenir, il faudrait donc consommer des antioxydants  comme les flavonoïdes que l’on peut trouver dans les légumes verts le thé vert, les légumes et même curieusement, dans le vin. Celui-ci étant bien sur à consommer avec modération.

Alimentation et maladie d’Alzheimer

Apparemment, il semblerait que la vitamine B et la vitamine E auraient un rôle protecteur contre la maladie D’Alzheimer. De même, les omégas 3 auraient la propriété de prévenir l’apparition de cette maladie. Il serait donc judicieux que les personnes âgées hébergées en maison de retraite, reçoivent une alimentation enrichie en vitamines B et E et en omégas 3. Les omegas 3 se retrouvent dans le poisson, l’huile d’olive, les légumes secs, les brocolis…

Les malades d’Alzheimer

Les malades d’Alzheimer hébergés en maison de retraite, doivent faire l’objet d’une surveillance particulière au niveau de leur alimentation. En effet, à cause de sa maladie, un malade d’Alzheimer peut littéralement oublier de manger, c’est pourquoi, lorsqu’il est placé en résidence pour seniors, il sera moins sujet à la dénutrition puisque les repas sont servis à heures fixes et sont surveillés.

Une vigilance accrue

Le personnel de maisons de retraite doit être très vigilant vis-à-vis de l’alimentation des malades d’Alzheimer pour plusieurs raisons :

– Au premier stade de la maladie, les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ressentent une certaine aversion pour la nourriture, il faut donc les solliciter souvent, pour qu’ils se nourrissent convenablement afin d’éviter les carences nutritionnelles.

– Au deuxième stade de la maladie, le malade a de nombreux problèmes de déglutition rendant son alimentation très difficile, il donc être assisté au moment des repas.

– Au troisième stade de la maladie, le malade n’est plus capable de faire attention apprendre ses repas, il faut donc l’assister complètement en ce qui concerne son  alimentation.

– Au stade final de sa maladie, un malade d’Alzheimer peut refuser de s’alimenter, il faudra donc le nourrir à l’aide d’une sonde gastrique.
Dans tous les cas, l’alimentation d’une personne âgée en établissement est très surveillée car elle est cruciale pour son état de santé.

 

Source : https://www.retraiteplus.fr/lalimentation-en-maison-de-retraite/les-effets-de-l-alimentation-sur-les-maladies-des-personnes-agees-en-maison-de-retraite


Dans le cadre de son 20ème anniversaire, l’association Journée Nationale de l’Audition (JNA) s’est intéressée à la santé auditive à horizon 2025. Quels seront les apports de la e-santé adaptée au parcours de santé auditive ? La surdité existera-t-elle toujours ? Les enjeux sont multiples : économiques, sociétaux, humanistes et humanitaires. Entre réalité et science-fiction, le collectif JNA fait le point, et c’est passionnant.

« L’intégration de la technologie numérique a déjà révolutionné les prothèses auditives. Il est désormais possible de développer la compréhension de la parole en toute circonstance et surtout, d’adapter l’apport de la prothèse au besoin de chaque patient. Il faut rappeler que la perception sensorielle auditive est une caractéristique propre à chacun » explique Philippe Metzger, audioprothésiste, Secrétaire général de l’association.

« Grâce à la connectivité, la puissance de calcul des microprocesseurs va être décuplée notamment par la connexion au cloud. De cette puissance va dépendre la vitesse de traitement des informations sonores. Des capteurs de biorythmes et de bio-guidage vont être intégrés pour venir compléter l’information des micros directionnels, dont dépend la finesse de la compréhension de la parole. Cela va contribuer à diminuer l’effort à produire par le cerveau » indique pour sa part Eric Van Belleghem, directeur marketing de Starkey France.

« Ces avancées permettront aussi d’optimiser les solutions, notamment les implants cochléaires qui représentent déjà, en l’état, une prouesse technologique et humaine. Plus nous connaîtrons les réactions du nerf auditif et plus nous améliorerons le confort sonore apporté par l’implant. L’enjeu fondamental est d’arriver à éliminer le phénomène de fibrose » explique Vincent Péan, directeur de recherche MED-EL France qui œuvre dans le domaine des implants.

La e-santé intègre la vie des patients en complémentarité du parcours de santé traditionnel. Et dans ce domaine, le pan médical de l’audition n’est pas en reste. Un modèle français de télé-audiologie est d’ailleurs en cours de développement. D’autre part, les systèmes connectés embarqués dans les solutions permettent d’adresser des informations aux praticiens.

Selon les Docteurs Didier Bouccara et Jacques Samson, médecin OR, respectivement directeur scientifique de la start-up française Audioproconnect et médecins ORL, « la télé-audiologie et les informations connectées vont favoriser une amélioration de l’observance et la mise en place de stratégies thérapeutiques efficaces grâce aux échanges connectés entre les praticiens impliqués dans le parcours de santé du patient ».

Le Pr. Hung Thaï Van considère quant à lui que « ces évolutions peuvent apporter trois réponses aux enjeux actuels de santé publique. La e-santé intégrée au parcours de santé auditive peut venir compenser à la fois la diminution de médecins ORL et la raréfaction du temps à consacrer au patient par les différents praticiens en exercice, favoriser la continuité de soins auprès de patients fragilisés ou habitant dans des zones reculées ou subissant la désertification médicale. Il s’agira alors de modifier la réglementation pour laquelle à ce jour, praticien et patient doivent se rencontrer dans un même lieu et dans un même espace-temps ».

​Guérir de la surdité : entre sciences fiction et réalité ?

« Si l’on se projette dans le futur c’est pour envisager de proposer mieux que les solutions de réhabilitation de la fonction de l’audition. Il s’agit de penser à guérir de la surdité » précise le Pr Jean-Luc Puel, directeur de recherche INSERM – Montpellier et Président de l’association JNA.

Certes, les nouvelles thérapies pharmacologiques vont permettre à l’avenir, d’éviter la fibrose lors de la pose de l’implant ; certes, les recherches sur la stimulation par luminescence des cellules progressent et vont contribuer à l’amélioration du confort de perception mais un phénomène de la nature reste à découvrir : la régénérescence des cellules sensorielles chez l’homme comme cela se produit chez les oiseaux ou les amphibiens. Il s’agit de trouver le moyen d’encoder la reprogrammation des cellules sensorielles de l’oreille chez l’homme. Pour l’instant le résultat s’apparente à des cellules grossières de crapaud mais les équipes travaillent ardemment sur le sujet.

Bien que les connaissances scientifiques de l’audition soient récentes –elles ne datent que de seulement quarante ans– les avancées progressent à grands pas. Et de nombreux mystères restent encore à dévoiler.

Saurons-nous, par exemple, découvrir le code de reprogrammation cellulaire des cellules sensorielles ? Créerons-nous une oreille bionique, alliage de biotechnologies et d’Intelligence artificielle ? L’horizon 2025 est à la fois proche et éloigné et nous ne savons pas ce qui va émerger de la réalité que nous ne pouvons projeter aujourd’hui. Ce dont nous sommes certains, c’est que la motivation de découvrir l’oreille est un fabuleux moteur. Celle-ci ne restera pas le fait des seuls chercheurs. Les pouvoirs publics et les populations vont porter un intérêt croissant à l’ouïe. L’oreille sort de l’oubli. Et l’action de l’association JNA progresse.

Source : http://www.senioractu.com/Sante-auditive-a-horizon-2025-le-point-avec-la-JNA_a19901.html

Voilà plusieurs années que l’organisation politique de défense des consommateurs Foodwatch, alerte sur la question, mais nous venons tout juste d’en recevoir la confirmation par l’ANSES – Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Et le verdict est sans appel : Certains de nos aliments sont effectivement contaminés par des « huiles minérales » contenues dans leurs emballages. Dans un avis publié le 9 mai, L’ANSES émet des recommandations pour réduire la contamination des denrées alimentaires par ces hydrocarbures. Un premier pas vers une réglementation plus ferme au sujet de ces contaminations, mais aussi vers une remise en question des logiques de production de nos emballages. 

Les 120 produits testés par Foodwatch

Quels dangers ?

Déjà en 2015, dans un rapport intitulé « Des hydrocarbures dans nos assiettes, comment les huiles minérales contaminent nos aliments », Foodwatch avait alerté sur les dangers encourus par les consommateurs en provenance de certains aliments. L’ONG avait procédé à un test en laboratoire de 120 produits alimentaires conditionnés dans des emballages carton afin de mesurer leur teneur en huiles minérales. Une étude qui a été menée en France, en Allemagne et aux Pays-Bas et qui a mis en évidence des traces d’hydrocarbures d’huiles minérales dans 86% des aliments testés. Les résultats pour la France étaient particulièrement inquiétants puisque six produits testés sur dix représentaient un grave danger pour la santé. Et ces produits étaient issus de grandes marques telles que Nestlé, Carrefour, Auchan, Intermarché, Monoprix ou Leclerc.

Mais que sont donc ces huiles minérales et quel danger représentent-elles pour notre santé ? Pour commencer, les huiles minérales qui ont été détectées dans l’alimentation sont de deux natures. Il y a tout d’abord les hydrocarbures aromatiques (MOAH) que l’on suspecte d’être cancérogènes et d’altérer le patrimoine génétique. Ils sont également des perturbateurs endocriniens reconnus. Viennent ensuite les hydrocarbures saturés d’huile minérale (MOSH) encore plus fréquents dans nos aliments industriels. Lorsque ces substances s’accumulent dans le corps, elles peuvent entraîner des dommages sur plusieurs organes. Fait étonnant, ces composants, pourtant bien connus, n’ont jamais fait l’objet de tolérances officielles, ce qui veut dire qu’elles n’ont jamais été considérées comme « sûres » par les organisations. Et pourtant, elles sont présentes dans la plupart des procédés de production d’emballages alimentaires d’aujourd’hui.

Dessin de Thibaut Soulcié

Comment ces huiles minérales se retrouvent-elles dans nos aliments ? Les rapports de Foodwatch et l’avis de L’ANSES s’accordent à dire que les emballages seraient la principale source de contamination, soit par un contact direct, soit par « migration » indirecte. Et ce sont les emballages recyclés qui sont principalement en cause. En effet, les emballages alimentaires issus du recyclage héritent de ces composants d’hydrocarbures qui sont utilisés pour l’impression d’autres papiers (journaux par exemple). L’utilisation de papier recyclé, positif pour l’environnement, semble néanmoins présenter des risques sanitaires importants puisque ce que nous jetons à la poubelle de recyclage finira dans l’emballage de certains produits alimentaires. Mais des traces d’huiles minérales ont également été trouvées dans des emballages vierges car d’autres sources de contamination ont été identifiées. L‘industrie alimentaire utilise en effet ces huiles en tant que lubrifiants pour le matériel de production par exemple, ou comme agents anti-poussière et agents de démoulage. C’est ainsi que ces hydrocarbures furent découverts dans les barres au chocolat Kinder en 2016.

Une urgence sanitaire

Bien qu’un peu tardif, l’avis de l’ANSES marque le début d’une accélération de la législation et de changement dans le processus de fabrication d’emballage. On peut tout de même noter qu’en 2012 déjà, l’EFSA, Agence sanitaire européenne, avait déjà émit un avis dans lequel elle indiquait que l’exposition à ces substances était préoccupante. Mais les industriels vont-ils vraiment adapter leurs procédés de production ?

Pour l’ANSES, il est maintenant question de déterminer la composition de ces mélanges d’huiles minérales et de réaliser des études de toxicité supplémentaires. Mais dans cette attente, elle préconise également de limiter l’exposition du consommateur en appelant les industriels à utiliser des encres d’impression, colles et autres additifs sans MOAH dans leur processus de fabrication des emballages papiers et cartons. Et l’agence sanitaire va plus loin puisqu’elle recommande également de suivre ce principe de précaution pour tous les produits du « domaine de l’impression ». En effet, puisque les journaux et autres papiers imprimés contiennent également des huiles minérales, nous les retrouvons dans nos emballages après le processus de recyclage.

Selon Foodwatch, le problème avait déjà été débattu en 2011 après une première enquête d’UFC-Que choisir. Cependant, ni la France, ni l’Union européenne n’ont jusqu’à présent mis de législation en place pour protéger les consommateurs. Leur présence étant généralisée, on suppute que les enjeux économiques d’une telle affaire sont importants. L’organisme exige aujourd’hui que plusieurs mesures soient prises. Il demande d’abord que soient rendues obligatoires des barrières fonctionnelles pour tous les emballages alimentaires papier et carton (un sachet interne par exemple, ou un film hermétique intégré à l’emballage carton). Selon Foodwatch, une exception ne peut être accordée que si le fabricant est en mesure de prouver qu’aucune migration n’est possible de l’emballage à l’aliment. Mais l’organisme demande aussi à ce que des limites spécifiques soient fixées pour les concentrations de MOSH/MOAH afin qu’une contamination à un autre stade de la production ne soit pas envisageable.

Source : Foodwatch

Foodwatch a toutes les raisons de souligner ce dernier point, puisqu’il semblerait que la question de la présence d’huiles minérales dans les aliments ne soit qu’un épiphénomène d’un réel dysfonctionnement du processus de production. Si on considère d’autres problématiques liées aux plastiques, aux contenants non recyclables, aux traces de pesticides ou encore aux additifs alimentaires, il semble véritablement urgent de questionner nos modes de consommation. En réponse au rapport de l’organisme, six enseignes de la grande distribution (Leclerc, Carrefour, Lidle, Intermarché, Casino et Systeme U) se sont dores et déjà engagés à réduire la quantité de MOSH dans leurs produits, en utilisant des encres végétales, solution efficace pour stopper la contamination. Un engagement qu’il conviendra de suivre de très près à l’avenir afin de s’assurer que les actes suivent les promesses.

 

Source : https://mrmondialisation.org/presence-dhydrocarbures-dans-nos-aliments/


Pendant longtemps, le grand âge n’était perçu que comme un naufrage… Aujourd’hui, il peut désormais être envisagé comme une aventure plutôt positive.

Désormais, il faut cesser de les mettre de côté et compter avec eux. Eux? Les post-80, voire les nonagénaires. Non, pas les retraités hyperactifs de 60-65 ans que l’on montre dans les publicités pour mutuelles ou séjours touristiques, mais les «seniors XXL» qui, entre eux, n’hésitent pas à se dire «vieux». Oui, des vieux vraiment vieux et non pas des caricatures de jeunes qui, jusque-là, ont dominé dans l’imagerie médiatique.

Eux, d’ailleurs, c’est nous, puisque nous savons que l’avancée en âge concerne désormais tous les Français. La moyenne de longévité, qui ne cesse de grandir, est à ce jour de 85,5 ans pour les femmes et 73,3 ans pour les hommes ; et l’on prévoit un doublement du nombre de personnes âgées de plus de 85 ans sur la période 2005-2020 (source Insee 2014).

Il est donc logique que ces voix, pendant longtemps muselées par une société jeuniste qui leur préfère les corps bodybuildés et performants, se montrent ou se fassent désormais entendre. Ainsi, sur les réseaux sociaux, on ne cesse de célébrer les nonagénaires heureux. Le journal Mail online a ainsi publié une photo de la reine d’Angleterre, prise le 6 mars dernier, le long de la Tamise près du château de Windsor. On y voit The Queen (91 ans) montant encore Caltonlima Emma, son poney Fell préféré. Et le compositeur Michel Legrand sort en disque, à l’âge de 85 ans, sa toute première œuvre de musique classique.

Peu à peu se dessine l’idée qu’on peut encore innover et se réjouir de la vie alors que pendant longtemps le grand âge n’était perçu que comme un naufrage. Deux livres récents, bien loin de réitérer une vision tragique de cette étape de la vie, s’attachent eux aussi à en montrer de meilleurs aspects, ce qui est assez révolutionnaire.

«Je savoure chaque bouchée, chaque gorgée qu’il m’est encore donné d’avaler, lentement, en prenant tout mon temps, sachant qu’il m’est compté»
Claude Sarraute, dans son récit «Encore un instant»

Véronique de Bure a ainsi pris le parti dans son roman Un clafoutis aux tomates cerises (Éd. Flammarion) de se mettre dans la peau de Jeanne, 90 ans, habitante d’un bourg de l’Allier. Autant dire bien loin des héroïnes habituelles de la scène parisienne. «Je voulais donner à connaître toutes ces veuves tout à fait réelles qui, à plus de 85 ans, continuent de conduire, explique la romancière, ont une vie “sympa” faite de rencontres-thé avec leurs amies, renoncent à se teindre les cheveux et, finalement, donnent une image très douce de cette période où pourtant, c’est indéniable, beaucoup de choses se rétrécissent pour elles .» Son modèle: sa propre mère et les amies de celles-ci qui lui donnent à regarder cette vie «comme un petit spectacle».

Autre modèle positif, la journaliste Claude Sarraute, qui dans son récit Encore un instan t (Flammarion) confie un des aspects réjouissants de sa condition: «Maintenant à bientôt 90 balais, écrit-elle, moi qui m’interdisais de boire et de manger pour ne pas grossir, je savoure chaque bouchée, chaque gorgée qu’il m’est encore donné d’avaler, lentement, en prenant tout mon temps, sachant qu’il m’est compté .»

«Puiser dans ce réservoir de vie contemplative que peut être la vieillesse permet de se détacher de certaines postures sociales imposées»
Olivier de Ladoucette, psychogériatre

Bien sûr, il faut pour rentrer dans cette nouvelle liberté être préservé de graves problèmes de santé, mais il semble bien que, dans ces cas, un certain hédonisme serein l’emporte enfin, surtout si l’on s’est contraint une grande partie de sa vie. «L’un des avantages de la vieillesse, poursuit l’ancienne chroniqueuse de Laurent Ruquier, c’est la liberté de dire enfin haut et fort en public tout ce qui me passe par la tête sans craindre de choquer ou encore d’ignorer le politiquement correct qui a dominé pendant tant d’années et ma vie professionnelle et ma vie privée.» De l’air, donc! Moins de faux-semblants, de simagrées sociales, d’inhibitions semble donc réjouir les très vieux.

Autre avantage du grand âge: la liberté de contempler. Jeanne, l’héroïne de Véronique de Bure, se réjouit de l’arrivée des bourgeons dans son jardin, de la taille des rosiers, de déplier son transat… De petits plaisirs enfin saisis sur le temps qui passe pour une majorité de ces vieux: «Puiser dans ce réservoir de vie contemplative que peut être la vieillesse permet de se détacher de certaines postures sociales imposées, pour mieux développer des aspects de sa personnalité sacrifiés dans la course au succès», estime le psychogériatre Olivier de Ladoucette.

Peut-être qu’à force de signifier aux jeunes hyperactifs que «la liberté, c’est maintenant», les très vieux qui s’expriment désormais facilitent le vieillissement des prochaines générations. Véronique de Bure le confirme: «À force de voir vivre ces vieilles avec leur manière apaisée d’accepter leur condition et la finitude, je m’en suis trouvée rassurée moi-même.»


«Une nouvelle phase de vie est à créer»

Marie-Françoise Fuchs, médecin et fondatrice de l’association Old’Up, vient de diriger l’ouvrage collectif Comment l’esprit vient aux vieux, penser et vivre un vieillissement durable (Éd. Érès).

Marie-Françoise Fuchs: «À partir d’un certain âge, le temps passé à s’occuper de soi doit s’allonger. J’appelle cela “l’auto-maternage”, un impératif pour garder la santé autant qu’il est possible»

LE FIGARO. – Pourquoi, après vous être consacrée à l’École des grands-parents, avez-vous senti le besoin de créer une nouvelle association, Old’Up, pour  les «très vieux»?

Marie-Françoise FUCHS. – J’assistais en 2004 à une évolution nouvelle chez beaucoup de nos adhérents. Après avoir vécu l’émerveillement d’être grands-parents, après s’être souvent beaucoup investis dans le temps passé avec leurs petits-enfants, la famille peu à peu n’était plus le creuset sur lequel ils pouvaient continuer à s’appuyer. Vient un moment, en effet, où les petits-enfants grandis rentrent dans le «monde des copains», où les enfants eux-mêmes deviennent les pivots chez qui tout le monde se retrouve, etc. Or ces septuagénaires étaient désormais programmés pour vivre vingt, voire trente ans encore. Il m’apparaissait évident qu’il leur faut alors créer une nouvelle phase de vie relationnelle, et pas seulement ludique comme la société le propose souvent dans les clubs du troisième âge. Grâce à l’association Old’Up, nous pouvions penser ensemble ce que l’on était en train de vivre: parler avec intimité de cette expérience unique qu’est désormais le «vieillissement durable».

De quoi est-elle faite, cette nouvelle «aventure de vieillir»?

Après 75 ans, des changements subtils se manifestent dans la gestion de l’intime. On a perdu (souvent) de nombreux proches, la santé – même si elle est plutôt bonne – est devenue difficile, on a davantage envie de rester chez soi. Beaucoup parlent, après avoir travaillé ou voyagé, de l’importance et du plaisir renouvelé d’être «dans son nid». Il y a aussi ce moment où l’on a envie de retrouver des amis d’enfance, ou de la même région, car on a besoin de familiarité et de sentir un enracinement plus profond que celui que la société peut éventuellement nous proposer… En fait, ce temps qui s’ouvre devant soi comporte presque une nouvelle étape tous les cinq ou dix ans.

Pour ces nouveaux «apprentis centenaires», qu’est-ce qui  vous semble le plus important désormais?

L’accès à la connaissance, essentiel, fondamental. Internet bien sûr, mais pas seulement pour s’informer de ce qui se passe dans le monde. Beaucoup aussi pour continuer à prendre soin de soi, à s’informer des traitements auditifs, visuels… C’est qu’à partir d’un certain âge, outre le temps relationnel dont j’ai parlé, le temps passé à s’occuper de soi doit s’allonger. J’appelle cela «l’auto-maternage» mais c’est un impératif pour garder la santé autant qu’il est possible. Et donc s’emparer des connaissances qui le permettent est décisif.

«Au grand âge, et si l’on peut encore aller et venir, l’isolement devant la télévision est une catastrophe ! En revanche, la parole, le fait d’être écouté et entendu, de dialoguer, est à valoriser»

Mais le temps, justement,  vous en avez plus?

C’est le grand paradoxe: nous avons du temps, oui, mais celui-ci est limité car nous savons que nous allons mourir! Et en même temps, le temps s’accroît dans nos journées. C’est ainsi que nous vivons à la fois des pertes et des gains de perspectives en beaucoup de domaines. Nous sommes libérés de responsabilités, de contraintes qui nous ont occupés une bonne partie de notre existence, nous sommes désormais libres… Tout en vivant des pertes. Nous vivons un rétrécissement de par la disparition de nos compagnons de vie et, en même temps, notre monde intérieur est peuplé de toutes nos expériences, nos souvenirs…

Qu’est-ce qui permet un vieillissement durable agréable?

Les rencontres, comme toujours dans la vie. Si l’on regarde en arrière, on comprend que la plupart de nos choix de vie importants sont nés de rencontres. Au grand âge, et si l’on peut encore aller et venir, l’isolement devant la télévision est vraiment une catastrophe! En revanche, la parole, le fait d’être écouté et entendu, de dialoguer, est à valoriser. C’est pour cela qu’une gardienne d’immeuble, une voisine qui vous emmène marcher ou une dame qui vient faire le ménage et vous raconte les ragots du quartier prennent tant d’importance dans la vie des vieux par exemple. Seuls les échanges significatifs nous portent.

Source : http://sante.lefigaro.fr/article/ce-que-l-on-peut-gagner-en-vieillissant


Afin de limiter les risques sanitaires et se préparer à un contrôle d’hygiène, les restaurateurs et les professionnels des métiers de bouche doivent veiller à respecter un cahier des charges spécifique impliquant un certain nombre d’obligations. Philippe Daubras, coordinateur pédagogique et formateur hygiène à l’ASFOREST, fait le point sur les règles fondamentales à suivre et notamment sur la méthode HACCP.

Sur quels points clés se base un contrôle sanitaire ?

Trois axes majeurs réglementent l’hygiène dans un établissement et sont soumis au contrôle. Premièrement, la conformité des locaux qui comprend notamment un aménagement de la cuisine favorisant la marche en avant, de la réception de la marchandise à l’évacuation en passant par le stockage, la présence d’équipements comme un lave-main, les matériaux utilisés pour les revêtements mais aussi la propreté générale. Deuxièmement, l’auto-contrôle qui doit être exécuté régulièrement, une fois par mois pour les établissements à taille conséquente, une fois par trimestre pour les autres, et l’archivage des données relevées dans un registre organisé. Enfin, au moins un membre du personnel au sein de l’établissement doit être désigné comme référent et avoir suivi la formation obligatoire en hygiène alimentaire.

Quelles sont ces formations et leurs contenus ?

Il existe des formations obligatoires de 14 heures pour le gérant ou le chef du restaurant et de 7 heures pour le personnel afin d’acquérir les connaissances nécessaires en microbiologie alimentaire, de la réglementation en vigueur et dans la mise en place d’un plan de maîtrise sanitaire (PMS). Ce dernier implique d’appréhender les bonnes pratiques d’hygiène, le système d’analyse des risques et notamment la méthode HACCP (analyse des risques et maîtrise des points critiques). Elle contribue à améliorer la sécurité alimentaire en identifiant et en évaluant les dangers spécifiques à son établissement puis en mettant en place les moyens pour les maîtriser.

En quoi est-il nécessaire, aujourd’hui, de sensibiliser la profession ?

La nouvelle mesure de transparence des résultats des contrôles sanitaires soulève beaucoup de questions dans la profession. Les conséquences sont lourdes et les responsables d’établissements doivent être vigilants. A la suite d’un contrôle, ils disposent de 15 jours pour procéder aux améliorations requises et les justifier afin de voir leur note réévaluée. Dans le cadre d’une fermeture administrative, une contre-visite devra être effectuée. A noter, les services de la DDCSPP en charge de l’hygiène contrôle également l’affichage obligatoire notamment des allergènes. Les exploitants peuvent solliciter, auprès d’un organisme certifié, un accompagnement dans l’élaboration d’un PMS et un audit complet afin d’anticiper un contrôle et se prémunir de toute sanction.

Propos recueillis par Marion Negro

Quels conseils pouvez-vous donner en vue d’une inspection ?

Déjà, il est recommandé de suivre rigoureusement ses auto-contrôles, d’établir un archivage clair et facile d’accès, d’opérer un suivi scrupuleux des produits en passant par des fournisseurs réguliers et référencés. Aussi, je tiens à rappeler l’importance de la propreté, de la conformité des locaux mais aussi de l’hygiène du personnel, autant en cuisine qu’en salle, et d’une tenue de travail spécifique. Enfin, s’il est indispensable de connaître les règles d’hygiène, il faut surtout en comprendre le bien-fondé. Les professionnels peuvent se référer au « Guide des bonnes pratiques de la restauration », mis à jour en janvier dernier. Document sur lequel s’appuie les inspecteurs de la DDCSPP.

Les points clés sujets au contrôle sanitaire :

  •  Document compilant l’ensemble des données relevées lors des auto-contrôles
  •  Température des lieux de stockage
  •  DLC des denrées alimentaires
  •  Suivi de la traçabilité
  •  Chaine du froid
  •  Hygiène du personnel
  •  Conception et propreté des locaux
  •  Mise en place d’un plan de maitrise sanitaire
  •  Présence d’un référent ayant suivi une formation en hygiène alimentaire

Les sept principes de la méthode HACCP :

1- Procéder à une analyse des dangers

2- Déterminer les points critiques (CCP)

3- Fixer les seuils critiques

4- Etablir un système de surveillance permettant de maîtriser les CCP

5- Déterminer les mesures correctives à appliquer

6- Mettre en place des procédures de vérification du bon fonctionnement du système HACCP

7- Constituer un document regroupant toutes les procédures et relevés concernant ces principes et leur mise en application

 

 

Source : https://www.foodconnexion.com/on-en-parle/breves/papier/les-reportages/121615-hygiene-les-conseils-a-suivre-pour-se-conformer-a-la-reglementation


Nous le savons, notre société de consommation a des conséquences de plus en plus intolérables sur notre environnement et sur notre santé. Pollution extrême, destruction de la biodiversité et utilisation abusive des ressources naturelles pour la production, la gravité de la situation semble proportionnelle à notre indifférence. Si nous sommes dans l’ère de la quête perpétuelle de nouvelles solutions pour limiter ces impacts négatifs, il semble tout de même que le plus efficace reste encore de changer notre façon de consommer. Des initiatives se développent pour nous encourager à consommer différemment, et, plus particulièrement, nous inciter à modifier notre regard sur ce qui nous semble ou non consommable. C’est notamment le cas de l’épicerie OzHarvest en Australie, qui lutte contre le gaspillage alimentaire en proposant uniquement des denrées périmées mais parfaitement consommables. 

 

60 millions de repas distribués

L’ouverture du OzHarvest Market est en fait le prolongement de l’action de OzHarvest, le principal organisme de collecte et de redistribution de produits alimentaires sur le territoire australien. Leur mission consiste à récupérer les invendus alimentaires des magasins ayant dépassé la date de péremption légale, avant qu’ils ne soient jetés à la poubelle, afin de les offrir à plus de 900 œuvres de charité. Depuis 2004, l’organisme a déjà délivré plus de 60 millions de repas, et récupéré plus de 20 000 tonnes de biens alimentaires condamnés à finir dans la poubelle. Ils récupèrent ces biens sur les marchés, dans des supermarchés, hôtels, grossistes, stades, catering, centres commerciaux, cafés et restaurants, mais aussi directement chez les producteurs locaux.

Dans la continuité de ce projet, OzHarvest Market est devenu le premier marché de récupération jamais ouvert sur le territoire. Son concept est de rendre ces produits récupérés disponibles pour tous, sans aucune considération d’argent. « Take what you need, give if you can » (prends ce dont tu as besoin, donne si tu le peux), voilà la philosophie hors normes de ce supermarché unique en son genre qui assure à chacun de pouvoir repartir avec ce qu’il a besoin même s’il ne peut pas entièrement payer son panier d’achat. Pour ceux qui le peuvent, le lieu propose de faire un don à l’organisme, afin de lui permettre de poursuivre sa mission. Et pour cause, pour chaque dollar que le marché récolte, c’est deux repas que l’organisme peut offrir à d’autres personnes dans le besoin. Mais au-delà de cette nouvelle façon de vendre, en intégrant les réalités sociales de chacun, OzHarvest Market a la particularité de lutter à son échelle contre le plus grand paradoxe de notre monde. Chaque année, environ un tiers de ce que nous produisons dans le monde atterrit dans la poubelle, et pourtant près de 800 millions de personnes s’endorment chaque soir la faim au ventre.

Triomphe de l’économie circulaire ?

Cette nouvelle façon de penser la production/consommation, c’est l’économie circulaire et solidaire. Un nouveau modèle qui prend peu à peu sa place et qui rompt avec celui que nous privilégions depuis la révolution industrielle, qui suppose des ressources éternelles et qui repose sur le schéma suivant : matières premières extraites > production > consommation > déchets.Concrètement, l’objectif de l’économie circulaire est de passer d’un modèle de « réductions ‘impacts » à un modèle de « création de valeurs » sociales, économiques et environnementales.L’économie circulaire permet de considérer autrement ce que nous appelons « déchets » dans notre économie linéaire, et d’offrir plusieurs vies aux produits créant ainsi des cercles vertueux. C’est ce que fait, par exemple OzHarvest Market en proposant des produits dont ne veulent plus les supermarchés pour des raisons de législation et en créant, du coup, un cercle vertueux économique, social mais également environnemental. Le caractère gratuit de l’action ajoute une note « solidaire » bienvenue en temps de crise à cette approche circulaire.

En France, nous avons également des exemples d’initiatives d’économie circulaire. C’est le cas de Phenix, une jeune start-up environnementale scandalisée par le gaspillage alimentaire en France et dans le monde. D’autant plus que ce gaspillage a un coût pour la société. Selon la FAO, le coût économique direct de ces produits perdus ou gaspillés s’élèverait à 900 milliards d’euros par an. Et si on ajoute à cela le coût environnemental et social, l’ardoise s’élève à 2340 milliards d’euros. Alors, la mission que s’est donnée Phenix est de redonner une seconde vie aux produits, surplus et déchets. Concrètement, l’entreprise accompagne les acteurs du milieu de la grande distribution et de l’industrie dans leur transition écologique en simplifiant leurs logiques de dons, de revente ou de recyclage avec comme ambition ultime le « zéro déchets ».

Bien heureusement, la législation semble évoluer en faveur d’un recul du gaspillage alimentaire. En France par exemple, le Rapport Garot publié en 2015 et intitulé « Lutte contre le gaspillage alimentaire : Propositions pour une politique publique », avait jeté les bases d’une nouvelle bataille contre le gaspillage alimentaire. Mais si ces évolutions sont possibles, c’est en majeure partie grâce au travail de ces organismes, entreprises, associations qui luttent chaque jour pour remettre du sens dans notre modèle de consommation, et dont le travail alerte les populations et les décideurs publics. C’est par exemple le travail de OzHarvest qui avait été à l’origine d’une modification de la législation australienne en 2005 pour faciliter les dons de surplus de nourriture par les citoyens à des organismes de bienfaisance. Si on ne peut que s’en réjouir, personne ne peut perdre de vue que la problématique du gaspillage est également structurelle, inévitablement liée à des économies d’échelles et des logiques productivistes qui se sont imposées dans nos sociétés modernes ces dernières décennies.

 

Source : https://mrmondialisation.org/dans-ce-magasin-on-ne-vend-que-des-denrees-perimees/

 


La Fondation APICIL contre la douleur et le Professeur Perrot, rhumatologue spécialiste des douleurs articulaires à l’Hôtel-Dieu et à l’hôpital Cochin développent de nouvelles pratiques de lutte contre les douleurs, notamment ostéoarticulaires. Fervents défenseurs des approches non médicamenteuses et des initiatives centrées sur le vécu des patients, leur coopération vise optimiser les connaissances des patients sur la douleur afin d’élaborer des outils d’amélioration de la qualité de vie de ces malades.

Arthrose : de nouvelles pratiques contre la douleur
Poursuivant ses missions de soutien à la recherche, la prévention, la formation et l’information auprès des patients, la Fondation APICIL contre la douleur apporte son expertise et son appui à trois projets d’études, portés par le Professeur Serge Perrot. L’objectif de ce partenariat est triple : accroître les connaissances sur les douleurs articulaires, éduquer les patients et améliorer leur qualité de vie.

Rhumatologue et spécialiste de la douleur, notamment dans l’arthrose, le Professeur Serge Perrot est un fervent partisan des techniques non médicamenteuses de traitement de la douleur et d’une pédagogie thérapeutique des patients, il est à l’initiative de plusieurs travaux de recherche et de développement d’outils destinés à améliorer les connaissances médicales (principalement sur les douleurs articulaires) et la qualité de vie des patients.

Avant d’aller plus loin, rappelons que l’arthrose est une maladie provoquant la destruction progressive du cartilage des articulations et pouvant aller jusqu’à sa disparition. Elle touche la plupart des articulations, et plus fortement la colonne vertébrale, les hanches, les genoux et les mains. Symptôme majeur de la maladie, la douleur arthrosique est un phénomène qui peut survenir quelques fois par an ou au contraire, persister en continu, à différentes intensités pendant plusieurs années.

Il n’existe à ce jour aucun traitement curatif de l’arthrose. Sa prise en charge est essentiellement fondée sur le soulagement des symptômes douloureux, et gagne bien souvent à allier les approches pharmacologiques et non-pharmacologiques. Les exercices en piscine, travail de la flexibilité, Tai-Chi, ou encore acupuncture et aide à la perte de poids peuvent avoir des effets analgésiques et de gain fonctionnel au niveau des articulations.

L’arthrose est une atteinte chronique extrêmement fréquente. Caractérisée par des douleurs très handicapantes, elle touche le plus souvent les genoux, les hanches et les mains. Alors que l’on considère souvent la douleur comme un symptôme univoque de l’arthrose, elle peut en fait avoir des composantes multiples. Elle peut être mécanique et liée à la marche, inflammatoire et survenant la nuit, avec des sensations de brûlure ou bien des démangeaisons, ou encore être fugace et irradier en éclair les articulations.

Il convient alors mieux de parler de douleurs au pluriel. De plus, à l’heure actuelle, la prise en charge des douleurs arthrosiques reste très incomplète. Les traitements médicamenteux sont peu efficaces, souvent mal tolérés et n’agissent que sur certaines composantes de la douleur.

Bien que 20% de la douleur chronique répertoriée dans le monde soit due à l’arthrose, ces symptômes douloureux ont été négligés pendant de nombreuses années dans le domaine médical. De nombreuses fausses croyances circulent parmi la population, souffrante ou non, selon lesquelles l’arthrose est la conséquence du vieillissement et qu’il n’y a rien à faire pour soulager les douleurs sinon rester au repos le plus souvent possible, l’aggravation de la condition est inéluctable, etc. 

« Alors que les douleurs articulaires sont des symptômes très fréquents, les solutions médicamenteuses et les études menées à ce sujet sont bien rares. Il y a peu de rhumatologues qui s’impliquent dans la gestion de la douleur, bien que celle-ci soit le symptôme majeur des maladies comme l’arthrose.
Depuis de nombreuses années, je n’ai pas cessé de m’engager à améliorer la reconnaissance de ces douleurs et à œuvrer pour une meilleure prise en charge globale des douleurs. Je souhaite continuer à augmenter le nombre de projets de recherche dans ce domaine et à m’impliquer dans les techniques d’évaluation et de gestion des douleurs
» indique le professeur Perrot.

L’arthrose, sans traitement curatif à ce jour, est souvent considérée comme une fatalité. Même si elle n’engage pas le pronostic vital des patients qu’elle touche, cette condition est la deuxième cause d’invalidité dans les pays développés. Le vieillissement de la population française rend cette maladie de plus en plus préoccupante en termes de santé publique, mais aussi de plus en plus coûteuse.

Pourtant, il n’existait jusqu’alors aucun programme éducatif dédié spécifiquement à l’arthrose en France. C’est pourquoi le Docteur Dominique Pérocheau, rhumatologue diplômée en Éducation Thérapeutique des Patients (ou ETP) a initié le projet ARTHROSCHOOL, sous la tutelle du Professeur Serge Perrot.

Cette méthode s’est inspirée du programme ASMPB de l’Université de médecine de Stanford. Ce dernier, largement développé dans les pays anglo-saxons, a prouvé son efficacité dans la réduction de la douleur, l’amélioration de la qualité de vie et la réduction du recours aux soins pour les patients. Car, comme le rappelle le Professeur Perrot, le coût de la maladie et des douleurs associées est aussi supporté par les patients : « Au-delà de la souffrance et de l’inconfort associés aux douleurs arthrosiques, il y a des coûts financiers énormes liés à ce problème, parmi lesquels les frais médicaux, le temps de travail perdu, la diminution qualitative et quantitative dans l’activité professionnelle et dans la vie personnelle du patient ».

Dans la pratique, le projet ARTHROSCHOOL, se déroulant à l’Hôtel-Dieu et de l’hôpital Cochin tente de faire évoluer les mentalités et les comportements afin de faire comprendre aux patients les bénéfices potentiels des diverses stratégies médicamenteuses et non médicamenteuses liées à l’arthrose. Accompagnant ce volet informatif, la formation propose également aux patients de développer leur autonomie dans la gestion de leur maladie et de leur douleur, grâce à l’acquisition de compétences spécifiques. Ces dernières sont enseignées au travers d’une approche pluridimensionnelle, propre au caractère chronique de la douleur arthrosique, alliant entre autre kinésithérapie, diététique, sophrologie et psychologie.

Le but premier de la formation est de délivrer à chaque patient les connaissances et les compétences lui permettant à terme de gérer efficacement sa douleur, de conserver ou de rétablir le maintien de ses articulations, en somme de rendre les patients acteurs de l’amélioration de leur qualité de vie. Le développement de ce programme éducatif doit également permettre de connaître les croyances et attentes de ce type de patients, pour à terme pouvoir créer des documents exhaustifs sur l’arthrose, supports de diffusion de l’éducation thérapeutique.

Du point de vue de la recherche, la mise en place de ce projet et de ses intérêts sur les patients atteints d’arthrose seront évalués. La comparaison, entre des patients arthrosiques inclus et d’autres ne bénéficiant pas de cette prise en charge, se base sur les niveaux de douleurs chroniques, de qualité de vie et de gestion du handicap.

source : http://www.senioractu.com/Arthrose-de-nouvelles-pratiques-contre-la-douleur_a19513.html

Vous voulez vous faire plaisir en cuisine et réussir ces plats que vous avez toujours ratés jusque-là ? Vous brûlez de comprendre les principes qui se cachent derrière vos recettes favorites ? C’est simple, comme les plus grands chefs, il vous faut savoir un peu de chimie !

Voici enfin le livre qui va vous initier à ses mystères :

• Quel est le secret d’une marinade réussie ? D’un glaçage à blanc ? D’une crème fouettée ? D’une gelée de fruits ?
• L’« œuf parfait », ça existe vraiment ?
• Comment rendre les légumineuses digestes ?
• Le tempérage du chocolat, c’est indispensable ?

Toutes ces questions, et bien d’autres encore, trouveront leur réponse dans 55 recettes, déclinées à travers 11 familles de produits – œufs, légumes, viandes, poissons, fruits, pâtisseries… Chaque famille est présentée par un chef étoilé, candidat Top Chef, Bocuse d’or, Meilleur ouvrier de France, etc. qui détaille sa façon de travailler le produit et donne toutes ses astuces – ainsi qu’une recette inédite…

Non seulement vous ne raterez plus jamais votre sauce meurette, mais l’espuma, le foie gras cuit à basse température et la gelée de thym fumé seront désormais à votre portée !

Découvrez un extrait : 

toute la chimie qu’il faut savoir pour devenir un chef CUISINE AD 20 mai[1]

Les auteurs : 

Hélène Binet : journaliste culinaire. Elle a créé un site d’informations professionnelles dédiées aux métiers de salle : www.unoeilensalle.fr.

Julien Garnier : ingénieur en alimentation et fondateur de la société SENES, expertise en technologies et nouvelles techniques alimentaires.

Christophe Lavelle : biophysicien, chercheur au CNRS et au Muséum national d’histoire naturelle, cofondateur du Food 2.0 Lab (food20.fr).
Préface de Régis Marcon (Le Clos des cimes, 3 étoiles au Michelin)


Positionnement du « domicile » comme premier choix des personnes âgées et des pouvoirs publics, résidents de plus en plus dépendants… Des évolutions qui doivent amener les Ehpad à devenir le coeur de plateformes de services de proximité, tout en renforçant leur médicalisation, ont expliqué Geneviève Gueydan, directrice générale de la CNSA, Sophie Boissard, directrice générale de Korian, et Albert Lautman, directeur général de la Mutualité française, aux assises des Ehpad.

Passer de la théorie, très partagée, de l’évolution des missions des Ehpad dans les années à venir, à la pratique. C’est un peu ce à quoi ont encouragé les intervenants de cette table ronde des assises des Ehpad, consacrée précisément à l’avenir de ces établissements, le 23 mars.

En préambule, Geneviève Gueydan a rappelé l’arrivée des baby-boomers au grand âge à partir de 2025-2030. Il y a donc des « perspectives pour les Ehpad », a-t-elle estimé, soulignant que le nombre de places avait doublé « entre 2006 et 2016 ».

Convenant que l’on était actuellement « dans une phase de stabilisation par rapport aux grands plans de création » -en clair, les créations de places se font beaucoup plus rares-, elle a expliqué que la question se posera donc à nouveau, « mais pas de façon mécanique ».

« Les Ehpad devront -et c’est déjà le cas aujourd’hui- se positionner dans une organisation territoriale, un continuum d’accompagnement, de soins, sur un territoire avec des coopérations à développer », a-t-elle résumé. Ils « évolueront comme des plateformes techniques, des lieux de ressources, pour faciliter le maintien à domicile et être des ressources pour le répit et le soutien aux aidants », a précisé la directrice générale de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). « C’est une réalité qui émerge aux quatre coins du territoire », a-t-elle ajouté.

S’appuyant sur l’expérience de Korian, présent dans quatre pays européens, Sophie Boissard a assuré qu' »en Belgique ou en Allemagne, il n’y a pas une maison de retraite médicalisée qui n’ait pas, à proximité, sa résidence services avec toujours un accueil de jour » et une plateforme de soins à domicile. « C’est vers cela qu’il faut aller », a-t-elle encouragé.

 

Le casse-tête de l’accueil de jour

Sauf que l' »on reste toujours bloqué » en France par « les différents canaux de financement, et la prise en charge, l’articulation, entre le médico-social d’un côté, et le financement des soins sur lesquels on émarge à des enveloppes et des référentiels très différents. En particulier entre médecine de ville, financement des maisons de retraite médicalisées et soins à domicile, on est toujours en train de se confronter à des angles morts », a-t-elle déploré.

Et elle a cité, pour illustrer, les problèmes d’accès aux accueils de jour: « On est confronté à cette question du transport [pour les personnes âgées qui souhaitent s’y rendre]. Il n’y a aucun problème pour payer du transport sanitaire pour aller faire n’importe quelle consultation dans n’importe quel hôpital, toutes les compagnies de taxis en vivent, mais en revanche pour accompagner une personne âgée fragilisée régulièrement dans un accueil de jour dans un Ehpad, alors là, il n’y a rien, il n’y a plus personne, ce n’est pas possible ! », s’est-elle exclamé.

« Le point auquel on se heurte, c’est qu’aujourd’hui les modèles de financement n’existent pas et il faut vraiment faire preuve d’inventivité en termes d’ingénierie de financement », a-t-elle insisté. « Mais je suis optimiste car la négociation des CPOM [contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens] va nous aider à aller dans cette direction », a-t-elle néanmoins assuré.

De son côté, le directeur général de la Mutualité française, Albert Lautman, a souligné lui aussi l’importance de ce qu’il a appelé « l’Ehpad hors les murs » qui permet de répondre aux besoins des personnes âgées d’un territoire tout en complétant « l’offre de services » de ces établissements.

Soulignant la force de la Mutualité, présente sur les champs sanitaire et médico-social avec toute la palette de prises en charge, il a expliqué avoir de nombreux projets en ce sens, comme « en Isère » ou « en Anjou-Mayenne où nous sommes en train de travailler concrètement sur comment l’Ehpad peut être une plateforme de services pour les personnes âgées isolées sur un territoire ».

« On est au début de cette réflexion-là », a-t-il précisé, souscrivant aux « problèmes de financement » évoqués par Sophie Boissard.

Il a cité aussi un exemple, à Montpellier, d’un pôle constitué d' »une crèche, une résidence autonomie et un Ehpad et où on peut développer des services -sans avoir de problèmes de transport- de prévention, ou d’activité physique adaptée » par exemple.

 

Davantage de soin, mais « du soin caché »

L’autre enjeu des Ehpad pour les années à venir sont « la qualité et l’adaptation des prises en charge » avec « la fragilité, les polypathologies, les atteintes cognitives, et donc l’accueil des personnes plus dépendantes, mais avec des formes de dépendances plus diversifiées », a résumé Geneviève Gueydan.

« On ne peut pas faire du standard dans les réponses », a-t-elle estimé, interrogeant sur la manière dont « on garantit à la fois une très bonne organisation des soins, cohérente autour des personnes -et encore aujourd’hui on a du chemin à parcourir en la matière-« , dans des établissements qui doivent rester « des lieux de vie », soucieux du « bien-être des personnes » et de « l’entretien de leurs capacités ».

La directrice générale de Korian, Sophie Boissard, a renchéri: « Dans nos maisons, on voit tendanciellement le niveau de dépendance progresser; aujourd’hui, ce sont 74% des personnes accueillies en maison de retraite qui sont GIR 1 et 2, et […] nous estimons que, dans notre réseau, 40% à 50% des personnes accueillies ont des troubles cognitifs« .

« Cela veut dire qu’en termes de prise en charge, de formation, de soutien médical et en termes d’agencement de nos lieux, il faut d’abord et avant tout adapter notre parc à cette situation de grande dépendance », a-t-elle poursuivi.

« Et j’ai deux préoccupations: la première, c’est d’avoir le soutien médical qui va bien », mais pas pour « faire des Ehpad de quasi-hôpitaux ». « Il faut du soin, mais du soin caché », a-t-elle résumé.

« Nous, notre enjeu c’est d’avoir les médecins coordonnateurs […]. Un tiers de nos médecins ont plus de 55 ans… », a-t-elle expliqué, assurant que la démographie des généralistes était « aujourd’hui le sujet qu’on doit poser collectivement sur la table et pour lequel on doit trouver des solutions ».

Sa « deuxième préoccupation », c’est « le personnel des Ehpad ». « On a besoin de plus de temps de présence auprès des résidents. Mais comment je m’organise pour être capable de former et de soutenir, en proximité, au quotidien, les équipes de mes établissements ? », a-t-elle interrogé.

« A l’échelle du groupe » Korian, « on a les moyens de commencer à s’organiser pour faire ça, avec une ‘académie' » et la généralisation du e-learning, a-t-elle précisé.

 

Les défaillances de l’OPCA de branche

« Mais aujourd’hui, on n’est pas du tout gréé, à l’échelle de la branche, pour apporter en profondeur et en régularité, la formation. C’est vraiment quelque chose qui doit nous mobiliser tous ! », a-t-elle appelé.

« On a construit chez Korian un passeport gériatrique’« , avec « les composantes de savoirs que chaque soignant et chaque membre de l’équipe doit avoir, notamment sur les troubles cognitifs. Aujourd’hui, l’organisme de formation de la branche n’est pas prêt à contribuer au financement de ce passeport gériatrique ! C’est quand même une histoire de fou ! », a-t-elle tempêté. L’organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) de la branche de l’hospitalisation privée, dont dépendent les Ehpad commerciaux, est Actalians.

« L’Ehpad lieu de grande dépendance, c’est un phénomène qu’on constate et qui est irréversible, c’est le sens de l’histoire. Il faut qu’on s’adapte à cette réalité », a confirmé de son côté Albert Lautman.

Il a aussi souligné la nécessité de s’adapter à de nouveaux publics, comme les personnes handicapées vieillissantes. « Le public des migrants dépendants est […] aussi un public auquel on n’est pas forcément habitué, car la diversité sociologique dans nos structures n’est pas toujours très forte », a-t-il ajouté.

« Mais quels progrès médicaux est-on capable de faire dans les 20 prochaines années sur la prise en charge de la maladie d’Alzheimer ? On a fait des progrès énormes dans la compréhension des mécanismes de la maladie, pas beaucoup dans le traitement… Si, dans les 20 ou 25 années qui viennent, il y avait des progrès significatifs, cela changerait complètement la vision qu’on peut partager sur l’avenir des Ehpad », a-t-il néanmoins prévenu…

Valérie Lespez

Journaliste

valerie.lespez@gerontonews.com

source : http://www.gerontonews.com/l-Ehpad-du-futur-entre-soins-accrus-et-services-de-proximite-NS_CZ3ONKKAI.html 



Préparation 

Les légumes

Mixer les carottes avec l’eau et l’huile de colza, assaisonner et ajouter le Crudimains. Répartir l’appareil dans une barquette et bien lisser, filmer. Réserver au frais. 

Mixer le concombre, ajouter la crème, rectifier l’assaisonnement puis terminer avec le Crudimains. Répartir dans une barquette, filmer et réserver.

Mixer le chou-fleur avec l’eau et l’huile de colza, assaisonner et terminer avec le Crudimains. Répartir dans une barquette, filmer et réserver.

La cervelle de Canut :

Laisser égoutter le fromage blanc à travers une passette au dessus d’un saladier ou d’un cul-de-poule. Pendant ce temps, éplucher et ciseler l’échalote. Peler la gousse d’ail, ôter le germe et le hacher. Laver et essuyer le persil plat, la ciboulette et l’estragon et mixer l’ensemble des éléments.

Dans un autre cul-de-poule, ajouter l’huile de colza et de noix, le fromage blanc, la crème fraîche, la préparation mixée. Assaisonner de sel et de poivre puis mélanger à l’aide d’une maryse ou d’un fouet. Réserver.

Dressage : 

Tailler les carottes, le concombre, le chou-fleur en bâtonnets, les dresser harmonieusement et servir accompagné de la cervelle de canut. 

*Le Crudimains (Senes Solution) permet de gélifier à froid les crudités


À noter : Cette recette apéritive a beaucoup d’intérêts nutritionnels, tels que vitamines et éléments minéraux dans les légumes et les herbes, oméga 3 avec les huiles de noix et de colza, protéine et calcium avec la faisselle. 


Recette par Stéphane Ribière,
directeur Pôle formation et R&D Senes